Kelly Olynyk : Le sniper canadien qui a redéfini le rôle du pivot moderne
Ah, Kelly Olynyk. Ce nom évoque à la fois des tirs à trois points improbables et une chevelure de rockstar des années 70. Né au Canada, pays plus connu pour ses patinoires que pour ses parquets, Olynyk est l’exemple parfait de l’évolution du basket moderne. Un pivot qui shoote à trois points ? Oui, merci, on prend. Mais ne vous laissez pas berner par son allure décontractée : Kelly Olynyk est un artisan méticuleux du jeu, un joueur qui a su s’adapter et se réinventer dans une NBA en constante mutation.
Les débuts : Gonzaga et la promesse d’un futur brillant
Avant de poser ses sneakers sur les parquets de la NBA, Kelly Olynyk a fait ses armes à Gonzaga, une université qui a l’art de transformer des prospects en stars. Lors de sa dernière saison universitaire (2012-2013), il a littéralement explosé avec des moyennes de 17,8 points et 7,3 rebonds par match, tout en affichant une adresse scandaleuse de 62,9 % au tir. Oui, vous avez bien lu. Une précision chirurgicale qui a fait de lui un pick de choix lors de la Draft 2013, où il a été sélectionné en 13e position par les Dallas Mavericks avant d’être échangé aux Boston Celtics. Une arrivée en NBA qui sentait bon la promesse d’un pivot moderne.
Boston Celtics : Le laboratoire expérimental
À Boston, Kelly Olynyk a trouvé un terrain fertile pour développer son jeu. Dès sa saison rookie (2013-2014), il a montré des éclairs de son potentiel avec une moyenne de 8,7 points et 5,2 rebonds en 20 minutes par match. Mais c’est surtout son tir extérieur qui a commencé à intriguer. Avec un respectable 35,1 % à trois points dès sa première saison, il a rapidement prouvé qu’il n’était pas un pivot comme les autres.
La saison 2016-2017 restera sans doute l’une de ses plus mémorables à Boston. En playoffs, lors d’un Game 7 contre les Washington Wizards, Olynyk a littéralement pris feu. Ses 26 points en sortie de banc, avec une précision diabolique, ont propulsé les Celtics en finale de conférence. Ce soir-là, il n’était pas juste Kelly Olynyk. Il était « Kelly Freakin’ Olynyk ».
Miami Heat : Le sniper trouve sa plage
En 2017, Kelly Olynyk a pris la direction de South Beach, signant un contrat de 50 millions de dollars sur quatre ans avec le Miami Heat. Là-bas, il a pleinement embrassé son rôle de stretch five. Lors de la saison 2017-2018, il a enregistré 11,5 points, 5,7 rebonds et 2,7 passes décisives par match, tout en shootant à 37,9 % à trois points. Une performance qui a confirmé son statut de pivot moderne capable d’étirer les défenses.
Mais c’est en 2020 que les choses ont pris une tournure intéressante. Le Heat, porté par Jimmy Butler et Bam Adebayo, a atteint les Finales NBA. Bien que Kelly ne soit pas la star de l’équipe, il a joué un rôle crucial en sortie de banc, apportant son tir extérieur et sa polyvalence. Avec 17 apparitions en playoffs cette année-là, il a prouvé qu’il pouvait être une pièce utile dans une équipe visant le titre.
Un globe-trotter de la NBA
Après son passage à Miami, Kelly Olynyk est devenu un véritable globe-trotter de la NBA. Houston Rockets, Detroit Pistons, Utah Jazz, et plus récemment les Toronto Raptors et les New Orleans Pelicans : Kelly a enchaîné les franchises, mais sans jamais perdre son identité de jeu.
Lors de la saison 2022-2023 avec le Jazz, il a été titularisé à 68 reprises, enregistrant 12,5 points, 6,2 rebonds et 3,7 passes décisives par match. Son adresse à trois points (39,4 %) et sa capacité à distribuer le jeu ont fait de lui un atout précieux. Et même si son rôle a évolué avec le temps, passant de titulaire à vétéran mentor, Kelly Olynyk continue de montrer qu’il a sa place dans cette ligue.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes
En 781 matchs de saison régulière, Kelly Olynyk affiche des moyennes de 10,2 points, 5,1 rebonds et 2,4 passes décisives. Mais ce sont ses pourcentages qui impressionnent : 48,5 % au tir, 37 % à trois points et près de 80 % aux lancers francs. Pour un pivot, c’est tout simplement exceptionnel.
Et en playoffs ? En 48 apparitions, il a maintenu des moyennes de 7,9 points et 3,5 rebonds, avec une adresse de 48,2 % au tir. Pas mal pour un joueur souvent cantonné à un rôle de second couteau.
Le pivot moderne par excellence
Kelly Olynyk est bien plus qu’un simple joueur de rôle. Il incarne une nouvelle génération de pivots, capables de shooter, de passer et de défendre sur plusieurs positions. Certes, il n’a jamais été All-Star, mais il a toujours su s’adapter et trouver sa place dans des équipes aux aspirations diverses. Et ça, c’est un talent en soi.
Alors, la prochaine fois que vous verrez Kelly Olynyk planter un trois points avec une aisance déconcertante, souvenez-vous : ce gars-là a redéfini ce que signifie être un pivot en NBA. Et il l’a fait avec style, cheveux au vent.
Conclusion
Kelly Olynyk n’est peut-être pas le joueur le plus flashy de la NBA, mais il est certainement l’un des plus intelligents et polyvalents. Un sniper dans un corps de pivot, un joueur qui a su évoluer avec son temps et qui continue de prouver qu’il a sa place dans cette ligue. Alors, respect pour Kelly Olynyk, le Canadien qui a prouvé que les grands peuvent aussi briller derrière l’arc.