Dans l’univers de la NBA, certains noms résonnent comme des légendes intemporelles. Et puis, il y a Kareem Abdul-Jabbar, un joueur dont le nom est synonyme de domination, d’élégance et d’innovation. Avec son skyhook emblématique et une carrière qui s’étend sur deux décennies, Kareem a redéfini ce que signifie être un pivot dans le basketball. Accrochez-vous, on plonge dans une carrière qui a marqué l’histoire du sport.

Les débuts : Milwaukee et l’ascension fulgurante

Drafté en 1969 par les Milwaukee Bucks, Kareem Abdul-Jabbar (alors connu sous le nom de Lew Alcindor) n’a pas perdu de temps pour s’imposer. Dès sa saison rookie, il affiche des statistiques impressionnantes : 28,8 points par match et 14,5 rebonds. Oui, vous avez bien lu. À 23 ans, il jouait déjà comme un vétéran aguerri. Les Bucks, qui n’avaient que deux ans d’existence, deviennent immédiatement une équipe à surveiller.

La saison suivante, en 1970-71, Kareem mène Milwaukee à son premier titre NBA. Avec 31,7 points par match en saison régulière et des performances tout aussi impressionnantes en playoffs, il est couronné MVP des Finales. Et ce n’était que le début.

Le Skyhook : Une arme létale

Parlons de son arme secrète : le skyhook. Ce tir, exécuté avec une fluidité presque poétique, était pratiquement impossible à contrer. Imaginez un pivot de 2,18 mètres, avec une envergure de bras digne d’un albatros, lançant un ballon en arc de cercle parfait. Les défenseurs pouvaient bien essayer, mais la plupart du temps, ils finissaient par regarder le ballon passer au-dessus de leur tête. Kareem a perfectionné ce mouvement au point qu’il est devenu sa signature, un peu comme le « fadeaway » pour Michael Jordan ou le « step-back three » pour James Harden.

L’ère des Lakers : Showtime et domination

En 1975, Kareem est transféré aux Los Angeles Lakers. Et là, mes amis, c’est le début de l’ère Showtime. Aux côtés de Magic Johnson, James Worthy et d’autres stars, Kareem transforme les Lakers en une machine à gagner. Entre 1980 et 1988, il remporte cinq titres NBA supplémentaires, portant son total à six. Oui, six bagues. Et si vous pensez qu’il s’est contenté de jouer les seconds rôles, détrompez-vous. Même dans ses années 30, Kareem restait une force dominante, avec des moyennes de plus de 20 points par match.

Les chiffres ne mentent pas

Kareem Abdul-Jabbar, c’est aussi une carrière jalonnée de records. Voici quelques statistiques pour vous donner une idée de son impact :

  • 38 387 points en carrière : Record absolu de la NBA, un chiffre qui a tenu bon pendant des décennies avant d’être récemment dépassé par LeBron James.
  • 6 MVP de la saison régulière : Un record qui tient toujours.
  • 19 sélections All-Star : Oui, 19. Presque deux décennies de domination.
  • 15 sélections All-NBA : Dont 10 dans la First Team.
  • 6 titres NBA : Avec deux équipes différentes.

Et ce n’est que la surface. Kareem a également été un défenseur redoutable, avec 3 189 contres en carrière, et un rebondeur prolifique, avec 17 440 prises.

Une longévité exceptionnelle

Ce qui distingue Kareem, c’est aussi sa longévité. Il a joué 20 saisons en NBA, un exploit rare à une époque où les soins médicaux et la gestion des charges étaient loin d’être aussi avancés qu’aujourd’hui. À 42 ans, il était encore capable de contribuer de manière significative, un témoignage de son éthique de travail et de son intelligence de jeu.

Au-delà du terrain

Kareem Abdul-Jabbar n’était pas seulement un joueur de basketball. C’était (et c’est toujours) un intellectuel, un activiste et un écrivain. Converti à l’islam en 1971, il a changé son nom de Lew Alcindor à Kareem Abdul-Jabbar, un acte qui a suscité des controverses mais qui a également montré son engagement envers ses convictions. Il a écrit plusieurs livres, abordant des sujets allant de l’histoire afro-américaine à ses propres expériences dans le sport et la vie.

L’héritage

Aujourd’hui, Kareem Abdul-Jabbar est considéré comme l’un des plus grands joueurs de l’histoire de la NBA. Son impact va bien au-delà des chiffres et des trophées. Il a inspiré des générations de joueurs, redéfini le rôle du pivot et montré que le basketball pouvait être à la fois un art et une science.

Alors, la prochaine fois que vous entendrez parler de « GOAT » (Greatest of All Time), n’oubliez pas de mentionner Kareem. Parce que, franchement, qui d’autre peut se vanter d’avoir dominé la NBA pendant deux décennies tout en restant fidèle à ses principes ?

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