Bogdan Bogdanović, un nom qui résonne comme une mélodie pour les amateurs de basket européen et NBA. Né en Serbie, ce sniper de 1,98 m n’a jamais été celui qu’on encense à chaque match, mais il est indéniablement celui sur lequel vous pouvez compter. Avec une carrière oscillant entre coups d’éclat et constance, Bogdanović est l’archétype du joueur sous-estimé mais indispensable. Retour sur le parcours d’un maestro du shoot.
Des débuts prometteurs en Europe
Avant de faire ses valises pour les États-Unis, Bogdanović a fait ses armes en Europe, notamment avec le Partizan Belgrade et le Fenerbahçe. En Turquie, il s’est imposé comme l’un des meilleurs joueurs du continent. Champion de l’Euroligue en 2017 avec Fenerbahçe, il a été nommé dans l’équipe All-EuroLeague First Team la même année. Son adresse chirurgicale derrière l’arc et sa capacité à prendre les choses en main dans les moments critiques ont rapidement attiré l’attention des scouts NBA.
L’arrivée en NBA : Sacramento, le tremplin
Drafté en 2014 par les Phoenix Suns (27e choix), Bogdanović n’a rejoint la NBA qu’en 2017, après avoir peaufiné son jeu en Europe. C’est finalement avec les Sacramento Kings qu’il a fait ses débuts. Dès sa première saison (2017-2018), il a montré qu’il n’était pas là pour faire de la figuration : 78 matchs joués, 52 titularisations, et une moyenne de 11,8 points par match. Avec un pourcentage au tir de 44,6 % et un respectable 39,2 % à trois points, Bogdanović s’est rapidement imposé comme un atout offensif clé pour les Kings.
Statistiquement, sa première saison reste solide : 917 points, 258 passes décisives et 223 rebonds. Pas mal pour un rookie qui devait s’adapter à un tout nouveau style de jeu.
Sacramento : Entre talent et frustration
Malgré ses performances, les Kings n’ont jamais vraiment décollé. Bogdanović a continué de progresser, mais l’équipe, elle, stagnait. En 2018-2019, il a amélioré ses statistiques avec 990 points en 70 matchs, mais son adresse au tir a légèrement baissé (41,8 %). Il est resté un joueur clé, mais Sacramento semblait incapable de capitaliser sur son talent.
En trois saisons avec les Kings, il a cumulé 2 831 points, 717 passes décisives et 673 rebonds. Mais soyons honnêtes, Sacramento n’est pas exactement l’endroit où les rêves NBA prennent vie. Peut-être que Bogdanović méritait mieux.
Atlanta : Un nouveau départ
En 2020, direction Atlanta Hawks. Et là, changement de décor. Sous les ordres de Nate McMillan, Bogdanović a trouvé un rôle qui lui convenait parfaitement : celui de sniper et de créateur secondaire derrière Trae Young. Sa première saison avec les Hawks (2020-2021) a été marquée par une adresse redoutable : 47,3 % au tir, dont un impressionnant 43,8 % à trois points. En seulement 44 matchs, il a inscrit 720 points, prouvant qu’il pouvait être un élément crucial dans une équipe ambitieuse.
Les Hawks ont atteint les finales de conférence cette année-là, et bien que Bogdanović n’ait pas été la superstar de l’équipe, son apport a été essentiel. Avec 253 points en 18 matchs de playoffs, il a montré qu’il pouvait élever son niveau de jeu dans les moments cruciaux.
La constance, sa marque de fabrique
Depuis son arrivée à Atlanta, Bogdanović a continué d’être un modèle de régularité. En 2021-2022, il a inscrit 950 points en 63 matchs, avec une adresse de 36,8 % à trois points. La saison suivante, il a maintenu des chiffres similaires : 756 points en 54 matchs, avec un solide 40,6 % derrière l’arc.
En carrière, Bogdanović affiche des moyennes de 14,4 points, 3,3 passes décisives et 3,3 rebonds par match. Son adresse globale est de 43,5 %, avec 38 % à trois points. Pas de quoi décrocher un titre de MVP, mais des chiffres qui témoignent de son efficacité et de sa constance.
Un rôle évolutif
À 31 ans, Bogdanović est aujourd’hui un vétéran respecté. S’il n’a jamais été All-Star, il est apprécié pour sa polyvalence et son professionnalisme. Avec les Hawks, il joue souvent le rôle de sixième homme, apportant son expérience et son adresse dans les moments clés.
En 2024, il a brièvement rejoint les Los Angeles Clippers, disputant trois matchs avant de revenir chez les Hawks. Une parenthèse qui n’aura pas marqué les esprits, mais qui illustre sa capacité à s’adapter.
Et après ?
Que réserve l’avenir à Bogdan Bogdanović ? À 32 ans, il est encore loin de la retraite, et son style de jeu – basé sur l’adresse et l’intelligence – devrait lui permettre de rester performant encore plusieurs années. Peut-être qu’un jour, il aura l’opportunité de rejoindre une équipe capable de viser le titre. En attendant, il continue de faire ce qu’il sait faire de mieux : scorer, distribuer, et jouer avec une élégance qui rappelle ses années en Europe.
Conclusion
Bogdan Bogdanović ne sera probablement jamais une légende de la NBA. Mais il n’a pas besoin de l’être. Il est le genre de joueur que chaque entraîneur rêve d’avoir : fiable, talentueux, et toujours prêt à se sacrifier pour l’équipe. Dans une ligue où les stars monopolisent souvent l’attention, Bogdanović est un rappel que le basket est avant tout un sport collectif.
Alors la prochaine fois que vous regardez un match des Hawks, prenez un moment pour apprécier le jeu de Bogdanović. Ce n’est peut-être pas flashy, mais c’est efficace. Et parfois, c’est tout ce dont une équipe a besoin.
