Dario Šarić : Une carrière en NBA entre polyvalence et résilience
Dario Šarić, ce nom qui résonne dans les cercles de la NBA comme celui d’un joueur aussi polyvalent qu’incompris. Né en Croatie, Šarić a débarqué dans la grande ligue en 2016 avec l’étiquette d’un joueur européen prometteur, capable de tout faire sur un parquet. Mais qu’en est-il réellement de sa carrière ? Plongeons dans les méandres du parcours de ce globe-trotter du basket.
Les débuts prometteurs à Philadelphie
Drafté en 2014 par le Magic d’Orlando, puis échangé immédiatement aux 76ers de Philadelphie, Šarić a dû patienter deux ans avant de faire ses débuts en NBA. Et quelle entrée en matière ! Lors de la saison 2016-2017, il dispute 81 matchs, dont 36 en tant que titulaire. Avec une moyenne de 12,8 points, 6,3 rebonds et 2,2 passes décisives, Šarić montre qu’il est bien plus qu’un simple joueur de rotation.
Son jeu polyvalent, capable de s’adapter à plusieurs positions (ailier fort, ailier, voire pivot small-ball), séduit rapidement les fans des Sixers. Mais au-delà des chiffres, c’est son QI basket qui impressionne. Šarić est un joueur qui sait lire le jeu, un facilitateur dans l’ombre.
La saison 2017-2018 : Confirmation et rôle clé
L’année suivante, Šarić passe un cap. Avec une moyenne de 14,6 points et un pourcentage à trois points de 39,3 %, il devient un élément clé du « Process » de Philadelphie, épaulant Joel Embiid et Ben Simmons. Les 76ers atteignent les playoffs, et Šarić ne déçoit pas : 17,2 points de moyenne en 10 matchs, avec une adresse solide.
Mais comme souvent avec les joueurs européens, son style de jeu ne fait pas toujours l’unanimité. Pas assez athlétique pour certains, trop « old school » pour d’autres, Šarić est déjà étiqueté comme un joueur difficile à cerner.
Minnesota, Phoenix et les montagnes russes
En novembre 2018, Šarić est échangé aux Timberwolves du Minnesota dans le cadre du transfert de Jimmy Butler. Une nouvelle ville, un nouveau rôle. À Minnesota, il peine à retrouver la même influence qu’à Philadelphie. Malgré tout, il reste un joueur fiable : 10,5 points et 5,5 rebonds de moyenne sur la saison 2018-2019.
Puis vient l’étape Phoenix. Avec les Suns, Šarić retrouve un peu de stabilité. Durant la saison 2019-2020, il affiche des stats solides : 10,7 points et 6,2 rebonds par match. Mais c’est surtout lors des playoffs 2021 qu’il marque les esprits, jouant un rôle de joker précieux dans la rotation des Suns qui atteignent les Finales NBA. Malheureusement, une blessure au genou met fin prématurément à sa campagne.
Le retour et le rôle de vétéran
Après une longue rééducation, Šarić revient sur les parquets lors de la saison 2022-2023. Mais cette fois, il est clair que son rôle a changé. Passé par Oklahoma City et Golden State, il est désormais un vétéran, un joueur de complément capable d’apporter son expérience.
Avec les Warriors, il montre qu’il n’a rien perdu de son flair. En 2023-2024, il tourne à 8 points et 4,4 rebonds en moyenne, avec un pourcentage à trois points de 37,6 %. Pas de quoi enflammer les foules, mais suffisant pour être un atout dans une équipe ambitieuse.
Les chiffres de sa carrière
En 491 matchs de saison régulière, Dario Šarić affiche des moyennes de 10,4 points, 5,3 rebonds et 1,9 passe décisive. Son adresse globale de 44,3 % et son 36 % à trois points témoignent de sa capacité à scorer efficacement, même si son rôle a souvent été secondaire.
En playoffs, Šarić a montré qu’il pouvait élever son niveau de jeu : 9,8 points et 4,5 rebonds de moyenne en 24 matchs. Des chiffres qui prouvent qu’il est un joueur de devoir, capable de répondre présent dans les moments importants.
Dario Šarić : un joueur sous-estimé ?
Alors, que retenir de la carrière de Dario Šarić ? S’il n’a jamais été une superstar, il incarne parfaitement l’archétype du joueur de rôle européen en NBA. Polyvalent, intelligent, capable de s’adapter à différents systèmes, Šarić est un atout précieux pour n’importe quelle équipe.
Certains diront qu’il a manqué de constance, d’autres qu’il n’a jamais eu la chance de s’imposer comme un titulaire indiscutable. Mais une chose est sûre : Dario Šarić est un joueur respecté, un professionnel exemplaire qui a su se réinventer tout au long de sa carrière.
Conclusion
Dario Šarić, c’est un peu le couteau suisse de la NBA. Pas toujours flashy, parfois sous-estimé, mais toujours utile. À 30 ans, il a encore quelques belles années devant lui pour enrichir son palmarès et continuer à prouver qu’il est bien plus qu’un simple joueur de rotation. Et qui sait, peut-être qu’un jour, il trouvera enfin l’équipe qui saura exploiter tout son potentiel.
