Si vous cherchez une définition de la constance et de l’efficacité dans la peinture, Jonas Valančiūnas est votre homme. Le pivot lituanien, souvent sous-estimé mais toujours redoutable, a construit une carrière NBA basée sur son physique imposant, son toucher de balle et son inébranlable capacité à avaler des rebonds comme un enfant gobe des bonbons à Halloween. Retour sur le parcours d’un géant qui, sans faire de bruit, s’est imposé comme l’un des meilleurs pivots de sa génération.
Les débuts : un colosse venu de Lituanie
Né le 6 mai 1992 à Utena, en Lituanie, Jonas Valančiūnas a rapidement attiré l’attention des scouts grâce à sa taille et son talent brut. Après des débuts prometteurs en Europe, notamment avec Lietuvos Rytas, il remporte le titre de MVP du Championnat d’Europe U18 en 2010. Tout le monde sait alors qu’il est destiné à un avenir radieux.
C’est en 2011 que les Toronto Raptors, flairant la bonne affaire, le sélectionnent en 5e position lors de la Draft NBA. Mais avant de fouler les parquets nord-américains, Valančiūnas reste une saison de plus en Europe, perfectionnant son jeu et se préparant à affronter les meilleurs du monde.
Toronto : Les fondations d’une carrière solide
Jonas débarque enfin en NBA lors de la saison 2012-2013. Dans une équipe des Raptors en reconstruction, il s’impose rapidement comme un titulaire indiscutable. Dès sa première saison, il affiche des moyennes de 8,9 points et 6 rebonds par match. Pas mal pour un rookie qui découvre un tout nouveau monde.
Les saisons suivantes, Valančiūnas monte en puissance. Avec son jeu dos au panier, sa finition près du cercle et son efficacité au rebond, il devient une pièce essentielle du système des Raptors. En 2015-2016, il tourne à 12,8 points et 9,1 rebonds par match, tout en shootant à 56,5 % de réussite. Mais malgré ses performances, le pivot reste souvent dans l’ombre des stars montantes de l’équipe comme Kyle Lowry et DeMar DeRozan.
Memphis : La libération
En février 2019, Valančiūnas est échangé aux Memphis Grizzlies. Et là, c’est comme si on avait libéré un lion de sa cage. Avec plus de responsabilités offensives, Jonas explose. Lors de la saison 2019-2020, il réalise une de ses meilleures campagnes avec 14,9 points et 11,3 rebonds de moyenne. Il enchaîne les double-doubles comme un boulanger enchaîne les baguettes au petit matin.
Son impact ne se limite pas aux chiffres. Valančiūnas devient un mentor pour les jeunes talents de Memphis, notamment Ja Morant. Il apporte une stabilité et une présence physique qui manquaient cruellement à l’équipe.
Nouvelle-Orléans : Le pilier des Pelicans
En 2021, Valančiūnas est transféré aux New Orleans Pelicans. Et devinez quoi ? Il continue de faire ce qu’il sait faire de mieux : dominer dans la peinture. Lors de la saison 2021-2022, il affiche des moyennes impressionnantes de 17,8 points et 11,4 rebonds par match. Il améliore même son tir à trois points, atteignant un respectable 36,1 % de réussite derrière l’arc. Oui, Jonas Valančiūnas, ce pivot old-school, peut aussi dégainer à longue distance. Qui l’eût cru ?
Avec les Pelicans, il forme un duo redoutable avec Brandon Ingram et Zion Williamson (quand ce dernier daigne être en bonne santé). Valančiūnas est le roc autour duquel l’équipe peut construire, un joueur fiable sur lequel on peut toujours compter.
Les statistiques qui parlent d’elles-mêmes
En carrière, Jonas Valančiūnas a disputé 911 matchs de saison régulière, avec des moyennes de 13,2 points, 9,4 rebonds et 1,4 passes décisives par match. Il affiche un pourcentage de réussite au tir de 56 %, preuve de son efficacité redoutable.
En playoffs, il n’est pas en reste. En 58 matchs disputés, il tourne à 13,2 points et 10,1 rebonds de moyenne. Certes, il n’a pas encore décroché de bague, mais il a montré qu’il pouvait être performant même dans l’intensité des séries éliminatoires.
Pourquoi Jonas Valančiūnas est unique
Valančiūnas est un joueur à l’ancienne dans un monde moderne. À une époque où les pivots doivent être capables de dribbler, shooter à trois points et switcher sur les arrières, Jonas reste fidèle à ses fondamentaux. Il domine dans la raquette, contrôle le tempo et impose son physique. Et pourtant, il a su s’adapter, ajoutant un tir extérieur à son arsenal et devenant un passeur plus que décent.
Mais ce qui rend Valančiūnas vraiment spécial, c’est sa régularité. Peu importe l’équipe, peu importe le système, il produit toujours. Il n’est peut-être pas flashy, mais il est terriblement efficace. Et dans une ligue où l’on valorise souvent les highlights au détriment de la substance, Jonas est un rappel que le travail bien fait a toujours sa place.
Et maintenant ?
À 32 ans, Jonas Valančiūnas est toujours un joueur clé pour les Pelicans. Avec son expérience et son leadership, il est un atout précieux pour une équipe jeune et ambitieuse. Alors que sa carrière entre dans sa dernière phase, une question reste en suspens : pourra-t-il un jour décrocher cette fameuse bague de champion ?
Quoi qu’il arrive, Valančiūnas a déjà laissé une empreinte indélébile sur la NBA. Il est la preuve qu’on peut être un joueur dominant sans être une superstar, qu’on peut briller sans chercher les projecteurs. Et pour ça, Jonas, on te dit bravo.