Sandro Mamukelashvili : Un nom à rallonge pour une carrière qui s’allonge

Sandro Mamukelashvili, ou « Mamu » pour les intimes (et pour ceux qui n’ont pas envie de se casser la langue), est l’un de ces joueurs qui incarnent le charme discret des travailleurs de l’ombre en NBA. Né en Géorgie, formé à Seton Hall, et aujourd’hui en quête de reconnaissance avec les San Antonio Spurs, Sandro a su se frayer un chemin dans un univers où les projecteurs sont souvent braqués sur d’autres.

Les débuts : De Tbilissi à Seton Hall

Avant de fouler les parquets de la NBA, Mamukelashvili a fait ses armes à Seton Hall, une université où il s’est rapidement imposé comme une force majeure. Sur quatre saisons (2017-2021), il a disputé 115 matchs, affichant des moyennes de 9,6 points, 5,7 rebonds et 1,6 passes décisives par match. Sa dernière année a été particulièrement impressionnante : 17,5 points, 7,6 rebonds et 3,2 passes décisives par match. Pas mal pour un gars qu’on aurait pu sous-estimer à cause de ses origines « exotiques » pour la NBA.

L’entrée dans la cour des grands : Drafté par Milwaukee

Non drafté en 2021 (oui, la NBA peut parfois être cruelle), Sandro a tout de même signé un « two-way contract » avec les Milwaukee Bucks. Une opportunité en or pour prouver qu’il avait sa place parmi les meilleurs. Lors de sa saison rookie (2021-2022), il a disputé 41 matchs avec des statistiques modestes mais prometteuses : 3,8 points et 2 rebonds en 9,9 minutes par match. Pas de quoi faire la une des journaux, mais une base solide pour construire.

La transition vers les Spurs : Une nouvelle chance

La saison 2022-2023 a marqué un tournant dans la carrière de Mamukelashvili. Après avoir été utilisé sporadiquement par les Bucks (24 matchs, 2,4 points par match), il a été transféré aux San Antonio Spurs. Là-bas, sous la houlette de Gregg Popovich, il a trouvé un environnement propice à son développement. En 19 matchs avec les Spurs, il a explosé avec 10,8 points, 6,8 rebonds et 2,4 passes décisives en 23,3 minutes par match. Une progression notable qui montre qu’il peut être bien plus qu’un simple joueur de rotation.

Les chiffres parlent : Une carrière en construction

En 164 matchs en carrière, Mamukelashvili affiche des moyennes de 4,7 points, 3 rebonds et 0,9 passes décisives par match, avec un pourcentage de réussite au tir de 47 %. Certes, ce ne sont pas des chiffres qui feront de lui un All-Star, mais ils témoignent d’une progression constante et d’une capacité à s’adapter.

  • Total en carrière : 766 points, 497 rebonds, 151 passes décisives.
  • Meilleure saison : 2022-2023 avec les Spurs (10,8 points par match).
  • Point fort : Sa polyvalence. Capable de jouer en poste 4 ou 5, il est à l’aise aussi bien près du cercle qu’à mi-distance.

Un rôle à définir

Mamukelashvili n’est pas (encore) une star, et il ne le sera peut-être jamais. Mais il a ce petit quelque chose qui fait de lui un joueur précieux pour une équipe en quête de stabilité. Avec les Spurs, il a l’opportunité de se développer aux côtés de jeunes talents comme Victor Wembanyama. Et qui sait ? Peut-être que « Mamu » deviendra ce vétéran sur lequel une équipe peut compter dans les moments cruciaux.

Et après ?

À 25 ans, Sandro Mamukelashvili a encore de belles années devant lui. S’il continue sur cette lancée, il pourrait devenir un joueur clé dans une équipe ambitieuse. En attendant, il reste un exemple de persévérance et de détermination dans un monde impitoyable.

Alors, la prochaine fois que vous entendrez « Mamukelashvili », ne pensez pas à un personnage de roman russe, mais à un joueur qui, loin des paillettes, construit patiemment sa légende.

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