Kristaps Porziņģis, surnommé « The Unicorn » par Kevin Durant (rien que ça), est l’incarnation parfaite du joueur moderne en NBA : grand, agile, capable de tirer à trois points, et, parfois, fragile comme du cristal de Bohême. Mais ne vous y trompez pas, le Letton de 2m21 a marqué la ligue avec son style unique et ses performances impressionnantes. Retour sur une carrière qui, entre promesses, blessures et éclairs de génie, ne laisse personne indifférent.
Les Débuts à New York : L’Effet « Porzi »
C’est en 2015 que Kristaps Porziņģis débarque à la NBA, drafté en 4e position par les New York Knicks. À 20 ans, le Letton est accueilli avec scepticisme par les fans new-yorkais. Certains huent même son choix lors de la draft. Mais il ne lui faut pas longtemps pour faire taire les critiques. Dès sa saison rookie, il affiche des stats prometteuses : 14,3 points, 7,3 rebonds et 1,9 contres par match en 72 rencontres. Avec un pourcentage aux lancers francs de 83,8% pour un joueur de sa taille, Porziņģis montre qu’il n’est pas un intérieur comme les autres.
Sa deuxième saison (2016-17) confirme son potentiel, avec une progression notable : 18,1 points et 7,2 rebonds par match, tout en augmentant son pourcentage à trois points à 35,7%. Mais c’est en 2017-18 que « KP » explose véritablement, devenant l’option offensive numéro un des Knicks. Il inscrit 22,7 points par match et se classe parmi les meilleurs contreurs de la ligue avec 2,4 blocs par rencontre. Malheureusement, une rupture du ligament croisé antérieur au genou stoppe brutalement sa saison et met un terme à son aventure à New York.
Dallas : La Renaissance (et les Déceptions)
Après une longue convalescence, Porziņģis est échangé aux Dallas Mavericks en 2019. Aux côtés de Luka Dončić, on imagine déjà un duo européen capable de conquérir l’Ouest. Lors de la saison 2019-20, il affiche des moyennes de 20,4 points, 9,5 rebonds et 2 contres par match. Sa capacité à étirer le jeu avec son tir extérieur (35,2% à trois points sur 403 tentatives) en fait une arme redoutable.
Cependant, la belle histoire ne dure pas. Les blessures continuent de hanter Porziņģis, limitant son impact sur le terrain. En 2020-21, il ne joue que 43 matchs, et bien que ses stats restent solides (20,1 points, 8,9 rebonds), son manque de constance défensive et sa santé fragile commencent à agacer les fans texans. L’expérience Dallas se termine en 2022, avec un sentiment d’inachevé.
Washington : Le Retour en Grâce
C’est à Washington que Porziņģis retrouve des couleurs. Lors de la saison 2022-23, il dispute 65 matchs – un exploit pour lui – et affiche des stats dignes d’un All-Star : 23,2 points, 8,4 rebonds et 1,5 contres par match. Avec un pourcentage de 49,8% au tir et 38,5% à trois points, il prouve qu’il n’a rien perdu de son talent offensif. Sous le maillot des Wizards, il devient un véritable point d’ancrage, capable de dominer dans la peinture tout en punissant à longue distance.
Boston : Une Nouvelle Aventure
En 2023, Porziņģis rejoint les Boston Celtics, une équipe ambitieuse en quête de titre. Dès sa première saison à Boston, il s’intègre parfaitement, avec des moyennes de 20,1 points, 7,2 rebonds et 1,9 contres par match. Son pourcentage au tir atteint un impressionnant 51,6%, et il continue de briller derrière l’arc avec 37,5% de réussite. Aux côtés de Jayson Tatum et Jaylen Brown, il forme un trio redoutable, prêt à défier les meilleures équipes de la ligue.
Une Carrière en Chiffres
En carrière, Kristaps Porziņģis affiche des statistiques solides :- Points par match : 19,6- Rebonds par match : 7,8- Contres par match : 1,8- Pourcentage au tir : 46,1%- Pourcentage à trois points : 36,4%- Pourcentage aux lancers francs : 83%
En 489 matchs de saison régulière, il a cumulé 9601 points, 3812 rebonds et 894 contres. En playoffs, bien que limité à 17 matchs, il a montré qu’il pouvait élever son niveau, avec un pourcentage au tir de 48,3% et une adresse aux lancers francs de 87,5%.
Un Joueur à Part
Kristaps Porziņģis est plus qu’un simple joueur de basket. Il est un phénomène. Avec sa taille, sa mobilité et son tir, il redéfinit ce qu’un intérieur peut faire en NBA. Mais sa carrière est aussi marquée par les blessures, qui ont souvent freiné son ascension. À 28 ans, il est encore temps pour « The Unicorn » de marquer l’histoire de la ligue. Et qui sait ? Peut-être qu’un jour, il ajoutera une bague de champion à son palmarès.
En attendant, Porziņģis reste un joueur fascinant, capable du meilleur comme du pire. Mais une chose est sûre : il est impossible de détourner les yeux quand il est sur le terrain. Alors, chers amateurs de basket, profitez de la Licorne tant qu’elle brille encore.