Olivier-Maxence Prosper : Un Québécois à la conquête de la NBA
Olivier-Maxence Prosper, ou « O-Max » pour les intimes, est l’un de ces jeunes talents qui suscitent autant d’espoir que de questions dans l’univers impitoyable de la NBA. Né à Montréal, ce Canadien est passé des parquets universitaires de la NCAA à la grande ligue avec les Dallas Mavericks. Mais alors, que vaut vraiment ce prospect au nom aussi long qu’une conférence de presse de Gregg Popovich ? Spoiler : il est encore en chantier, mais le potentiel est là.
Un parcours universitaire prometteur
Avant de poser ses sneakers sur les parquets de la NBA, Prosper a fait ses armes dans la NCAA, et pas n’importe où. Après une première saison timide à Clemson (2020-2021), où il n’a joué que 22 matchs avec des statistiques modestes (54 points au total, soit une moyenne de 2,5 points par match), il a décidé de transférer à Marquette. Et là, le déclic.
Sous les couleurs des Golden Eagles, Prosper a montré qu’il avait plus dans le réservoir. Lors de sa saison junior (2022-2023), il a explosé avec des moyennes de 12,5 points et 4,7 rebonds par match, tout en affichant une adresse au tir de 51,2 %. Il a également démontré une belle polyvalence défensive, un atout rare et précieux. En trois saisons universitaires, il a cumulé 716 points, 315 rebonds et 65 interceptions en 90 matchs. Pas mal pour un gamin de Montréal.
Drafté par les Mavericks : Le début d’une aventure texane
En 2023, Olivier-Maxence Prosper est sélectionné au second tour de la Draft NBA par les Dallas Mavericks. Un choix qui en a surpris certains, mais qui montre que les Mavs croient en son potentiel. Après tout, ce n’est pas tous les jours qu’on tombe sur un ailier de 2,03 m capable de défendre sur plusieurs positions et d’apporter de l’énergie en sortie de banc.
Mais soyons honnêtes, ses débuts en NBA ont été… disons, discrets. Lors de sa saison rookie (2023-2024), Prosper a joué 40 matchs, mais n’a été titulaire qu’une seule fois. En 336 minutes cumulées, il a inscrit 121 points, soit une moyenne de 3 points par match. Son adresse au tir (38,5 %) et à trois points (28,9 %) laisse à désirer, mais il a montré des flashes intéressants, notamment en défense et au rebond (79 prises au total).
Une progression timide mais encourageante
La saison suivante (2024-2025) a été un peu plus prolifique pour le Québécois. En 46 matchs (dont 4 titularisations), il a augmenté son temps de jeu à 500 minutes et inscrit 175 points, soit une moyenne de 3,8 points par match. Son adresse générale est passée à 40,6 %, mais son tir à trois points reste un chantier (20 %). En revanche, il s’est montré plus actif au rebond (115 au total) et a distribué 37 passes décisives.
C’est clair, Prosper n’est pas (encore) une star offensive. Mais il est là pour d’autres raisons : son énergie, sa défense et sa capacité à faire les « petites choses » qui ne se voient pas toujours dans les stats. Et ça, les coachs adorent.
Les playoffs : Une courte apparition
Lors des playoffs 2023-2024, Prosper a eu droit à une apparition éclair : 3 matchs, 9 minutes, 0 point. Autant dire qu’il n’a pas eu l’occasion de briller. Mais hey, il a au moins goûté à l’intensité des séries éliminatoires. Et ça, c’est déjà une expérience précieuse pour un jeune joueur.
Points forts et axes d’amélioration
Points forts :
- Polyvalence défensive : Prosper peut défendre sur plusieurs positions, un atout rare dans une ligue où la « switchabilité » est devenue cruciale.
- Énergie et intensité : Il apporte une dose de hustle qui peut galvaniser ses coéquipiers.
- Rebond : Avec 194 rebonds en carrière NBA (soit 2,3 par match), il montre qu’il n’a pas peur d’aller au charbon.
Axes d’amélioration :
- Tir extérieur : Avec un pourcentage à trois points de 24,4 % en carrière, il a encore beaucoup de travail à faire pour devenir une menace crédible derrière l’arc.
- Constance offensive : Il doit trouver des moyens d’être plus régulier et d’apporter davantage en attaque.
- Création pour les autres : Avec seulement 59 passes décisives en 86 matchs, il a encore du chemin à faire dans ce domaine.
Et maintenant ?
Olivier-Maxence Prosper est encore jeune (22 ans) et a tout le temps de progresser. Les Mavericks, menés par Luka Doncic et Kyrie Irving, ne comptent probablement pas sur lui pour être une option offensive majeure. Mais s’il continue à travailler sur son tir et à développer son QI basket, il pourrait devenir un rôle player précieux, voire plus.
Le chemin est encore long pour « O-Max », mais une chose est sûre : il ne manque pas de détermination. Et qui sait, peut-être que dans quelques années, on parlera de lui comme de l’un des meilleurs défenseurs de la ligue. En attendant, il faudra se contenter des petites victoires. Et parfois, c’est tout aussi satisfaisant.
Statistiques NBA en carrière (2023-2025) :
- Matchs joués : 86
- Points : 296 (3,4 points par match)
- Rebonds : 194 (2,3 par match)
- Passes décisives : 59 (0,7 par match)
- Interceptions : 30
- Contres : 9
- Pourcentage au tir : 39,8 %
- Pourcentage à trois points : 24,4 %
- Pourcentage aux lancers francs : 66 %
Conclusion
Olivier-Maxence Prosper n’est pas encore une star, mais il a tout ce qu’il faut pour devenir un joueur utile dans la NBA moderne. Avec son énergie, sa défense et sa polyvalence, il a déjà conquis une place dans la rotation des Mavericks. Maintenant, il doit prouver qu’il peut faire plus. Et si on connaît un peu l’esprit québécois, on sait qu’il ne lâchera rien. Alors, patience. Parce que parfois, les meilleures histoires prennent du temps à s’écrire.