Dans le grand théâtre de la NBA, où les projecteurs illuminent les stars flamboyantes et les dunks tonitruants, Daniel Theis joue un rôle bien différent. Pas de paillettes, pas de une des magazines, mais une carrière bâtie sur le travail acharné, la polyvalence et une efficacité silencieuse. Laissez-moi vous raconter l’histoire de cet ouvrier du parquet, un homme qui, depuis 2017, a su se rendre indispensable dans l’ombre des superstars.
Des débuts prometteurs à Boston
Daniel Theis débarque en NBA en 2017, à l’âge de 26 ans, après avoir fait ses armes en Europe, notamment en Allemagne. Signé par les Boston Celtics, il s’impose rapidement comme un joueur solide en sortie de banc. Lors de sa saison rookie, il dispute 63 matchs, avec une moyenne de 14,9 minutes par rencontre. Ses statistiques sont modestes mais révélatrices : 5,3 points, 4,3 rebonds et 0,8 contre par match. Ce n’est pas flashy, mais c’est efficace. Et surtout, il affiche un impressionnant pourcentage au tir de 54,1 %, preuve de son intelligence dans le choix de ses tirs.
La montée en puissance
La saison 2019-2020 marque un tournant pour Theis. Brad Stevens, alors coach des Celtics, décide de lui confier un rôle de titulaire. Résultat : 65 matchs joués, dont 64 en tant que starter. Theis explose : 9,2 points, 6,6 rebonds et 1,3 contre par match. Son pourcentage au tir grimpe à 56,6 %, et il commence à se risquer derrière l’arc avec un taux de réussite de 33,3 %. Pas mal pour un pivot qui n’était pas censé être une menace extérieure.
Mais ce qui distingue Theis, c’est son QI basket. Il est là où il faut, quand il faut. Il pose des écrans solides, protège le cercle avec ténacité et fait les petites choses qui ne figurent pas toujours dans les statistiques. En playoffs, il est encore plus précieux, disputant 17 matchs en tant que titulaire et aidant Boston à atteindre les finales de conférence. Avec 7,9 points et 7,1 rebonds de moyenne en playoffs, il prouve qu’il peut être un rouage clé dans une équipe ambitieuse.
Un passage mouvementé
La saison 2020-2021 est marquée par des turbulences. Après avoir commencé la saison avec les Celtics, Theis est transféré aux Chicago Bulls en cours de route. Une transition jamais facile pour un joueur. Malgré cela, il reste fidèle à lui-même : 10 points, 5,9 rebonds et 1,3 passe décisive en 65 matchs sur l’ensemble de la saison. Son pourcentage au tir reste solide (54,1 %), mais son adresse à trois points chute à 32,2 %. Une période d’adaptation difficile, mais Theis continue de faire le boulot.
Houston, on a un problème
En 2021-2022, Theis signe avec les Houston Rockets, une équipe en reconstruction. Il y joue 26 matchs avant de retourner à Boston en cours de saison. Avec les Rockets, il peine à trouver son rythme, affichant des moyennes de 8,4 points et 5 rebonds en 21 minutes par match. De retour chez les Celtics, il retrouve un rôle plus limité mais reste efficace : 5,5 points et 4,7 rebonds en 21 matchs. Une saison en demi-teinte, mais Theis prouve qu’il peut s’adapter à n’importe quelle situation.
Indiana et au-delà
La saison 2022-2023 voit Theis rejoindre les Indiana Pacers. Malheureusement, il ne joue que 7 matchs, gêné par des blessures. Avec 7 points et 3,1 rebonds de moyenne, il montre qu’il peut encore contribuer, mais son temps de jeu est limité. En 2023-2024, il passe brièvement par les Los Angeles Clippers, où il dispute 59 matchs, avant de finir la saison avec les New Orleans Pelicans. Une carrière qui commence à ressembler à celle d’un globe-trotter, mais Theis reste un joueur respecté pour sa fiabilité et son professionnalisme.
Des statistiques qui parlent
En carrière, Daniel Theis a disputé 411 matchs de saison régulière, avec des moyennes de 7,1 points, 4,7 rebonds et 1,3 passe décisive en 18,8 minutes par match. Son pourcentage au tir est remarquable : 53,7 %, et il affiche un honnête 32,5 % à trois points. En playoffs, il a participé à 41 rencontres, avec des moyennes de 5,8 points et 4,5 rebonds. Pas de quoi décrocher un contrat max, mais suffisamment pour être un joueur de rotation précieux.
Ce que Theis apporte vraiment
Daniel Theis ne sera jamais une superstar. Il ne fera jamais la une d’ESPN pour un triple-double ou un buzzer-beater. Mais il est le genre de joueur que chaque entraîneur rêve d’avoir dans son équipe. Polyvalent, intelligent, travailleur, il est prêt à faire les sacrifices nécessaires pour aider son équipe à gagner. Que ce soit en posant un écran, en contestant un tir ou en récupérant un rebond crucial, Theis fait le sale boulot que d’autres stars rechignent parfois à faire.
En somme, Daniel Theis est l’incarnation du joueur de rôle parfait. Un homme qui comprend que le basket est un sport collectif, où chaque détail compte. Alors, la prochaine fois que vous regarderez un match de la NBA, gardez un œil sur ce pivot allemand discret mais indispensable. Vous pourriez être surpris par tout ce qu’il apporte, même dans l’ombre des projecteurs.
