Andrew Wiggins, ce nom qui, dès 2014, faisait saliver les recruteurs NBA et les fans de basketball du monde entier. Surnommé « Maple Jordan » pour ses origines canadiennes et son potentiel athlétique, Wiggins est passé de phénomène universitaire à joueur clé des Golden State Warriors. Mais son parcours, bien loin d’être un long fleuve tranquille, ressemble davantage à une série Netflix pleine de rebondissements, de doutes et de rédemptions. Alors, asseyez-vous confortablement, car on va plonger dans la carrière d’un joueur qui a su faire taire bien des sceptiques.
Les débuts à Kansas : le prodige annoncé
Avant d’enfiler le maillot des Minnesota Timberwolves, Andrew Wiggins a fait ses classes à l’université de Kansas. Lors de la saison 2013-2014, il affiche des statistiques impressionnantes : 17,1 points, 5,9 rebonds et 1,5 passes décisives en moyenne par match. Avec un pourcentage de réussite de 44,8 % au tir et une efficacité globale qui faisait briller les yeux des scouts, il était clair que le garçon était spécial. Les Cleveland Cavaliers ne s’y trompent pas et le sélectionnent en première position lors de la draft NBA 2014. Mais, plot twist, il ne jouera jamais pour eux. Wiggins est échangé aux Minnesota Timberwolves dans le cadre du transfert de Kevin Love. Voilà comment on commence une carrière avec une pression digne d’une finale NBA.
Minnesota : le talent brut en quête de constance
Dès sa première saison (2014-2015), Wiggins montre pourquoi il était tant attendu. Il dispute les 82 matchs de la saison régulière, une rareté dans la NBA moderne, et claque 16,9 points par match. Il est logiquement élu Rookie of the Year. Mais voilà, la suite à Minnesota, c’est un peu comme une série qui s’essouffle après une première saison prometteuse. Wiggins affiche des statistiques solides (19,7 points de moyenne sur ses six saisons avec les Wolves), mais son efficacité au tir (44,8 % en carrière avec Minnesota) et son impact défensif laissent à désirer. Les critiques pleuvent : « Trop soft », « Pas assez constant », « Pas un leader ». Le talent est indéniable, mais on attendait plus du numéro 1 de la draft.
Le tournant Golden State : de l’ombre à la lumière
En février 2020, Andrew Wiggins est échangé aux Golden State Warriors. Beaucoup voient ce transfert comme une tentative désespérée de relancer sa carrière. Mais, spoiler alert, c’est exactement ce dont il avait besoin. Sous la houlette de Steve Kerr et aux côtés de superstars comme Stephen Curry et Draymond Green, Wiggins trouve enfin sa place.
Lors de la saison 2021-2022, il devient un élément clé du système des Warriors. Avec 17,2 points par match et une adresse à trois points de 39,3 %, il se transforme en un sniper redoutable. Mais c’est en playoffs que Wiggins se métamorphose. Lors de la campagne victorieuse des Warriors, il brille par sa défense étouffante sur des joueurs comme Luka Dončić et Jayson Tatum. Il termine les playoffs avec 16,5 points, 7,5 rebonds et une aura de « deuxième option » qui fait taire les sceptiques. Son dunk monstrueux sur Dončić en finale de conférence restera dans les mémoires.
Une étoile All-Star enfin méritée
La consécration arrive en 2022 lorsqu’il est sélectionné pour son premier All-Star Game. Certes, il y a eu un petit coup de pouce des fans internationaux (merci la K-pop et les fans de BTS), mais sa sélection est loin d’être usurpée. Wiggins affiche des performances solides et s’impose comme un joueur complet, capable de scorer, défendre et s’adapter aux besoins de son équipe. Il termine la saison avec 17,2 points et 4,5 rebonds de moyenne, tout en maintenant un pourcentage de réussite de 46,6 % au tir.
Les chiffres qui parlent
Au total, Andrew Wiggins a disputé 752 matchs de saison régulière en carrière, avec des moyennes de 18,5 points, 4,5 rebonds et 2,3 passes décisives. Il a également participé à 40 matchs de playoffs, où il a élevé son niveau de jeu avec 16,5 points et 6,6 rebonds de moyenne. Son adresse globale au tir s’est stabilisée autour de 44,9 %, et il est devenu un shooteur fiable à trois points (35,5 % en carrière).
Un avenir encore à écrire
À 29 ans, Andrew Wiggins est loin d’avoir dit son dernier mot. Après avoir aidé les Warriors à remporter un titre en 2022, il reste un élément clé de leur rotation. Avec son expérience, sa polyvalence et sa capacité à briller dans les grands moments, il a tout pour continuer à écrire de belles pages de son histoire NBA.
En conclusion, Andrew Wiggins est l’exemple parfait d’un joueur qui a su se réinventer. De jeune prodige à Minnesota à joueur clé à Golden State, il a prouvé qu’il ne faut jamais enterrer un talent trop tôt. Alors, la prochaine fois que vous entendrez son nom, souvenez-vous : Wiggins n’est pas qu’un athlète spectaculaire, c’est aussi un joueur qui a su transformer ses critiques en motivation. Et ça, c’est la marque des grands.